J'aime mon président ...

. lundi 29 octobre 2007
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...
Si comme moi vous regardez la messe du 20h sur Tf1 ... on a oublié de vous dire ça ...


http://www.dailymotion.com/video/x37l14_delit-doffense-au-president-sarkozy
http://www.liberation.fr/actualite/societe/284933.FR.php



La lettre de Guy Moquette

.
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Ma petite maman chérie,

Mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,


Je vais mourir
de rire ! Car j’ai fumé un gros tarpé… ça m’aide à ne mourir que de rire. Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse et de continuer à travailler plus en attendant la fin du monde. Je ne le suis pas assez et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi, comme Guy Moquet, que le président vient de fusiller une seconde fois. Moi, je ne meurs que de rire. Sarkozy, c’est quand même pas les nazies. Certes, j'aurais voulu vivre autrement. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, puisque ma vie ne sert à rien, c'est que ma mort lente serve à quelque chose. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean qui apprenait à tuer et à détruire sur ses jeux vidéo. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino, qui apprenaient à devenir cons devant la téléréalité. Quant au véritable je ne peux le faire hélas ! Ben oui, vu que vous m’avez viré de ma piaule !

J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui, je l'escompte, sera fier de les porter un jour. C’est quand même des pompes Reebok, une casquette Nike et un survèt’ Adidas !

A toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as tracée. Mais comme je n’aime ni le ricard, ni le rouge, j’ai pris un autre chemin herbager.
Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme. J’espère qu’il refusera de partir à la guerre en Iran ou ailleurs, ou de faire sauter des clandestins par les fenêtres !
17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir à petit feu en me fusillant le cerveau, avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine. D’une certaine manière, notre époque ne veut pas de nous.
Je ne peux pas en mettre davantage car j’ai plus de feuille et je suis trop explosé. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, je vous embrasse de tout mon cœur d'enfant. Courage ! Il n’est peut-être là que pour cinq ans.

Votre Guy qui vous aime

Episode ouanne : ETRANGE REVEIL

. vendredi 26 octobre 2007
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Samantha émergea avec un terrible mal de crâne ce matin là. Un timide rayon solaire se glissant dans l’usure d’un vieux volet en bois, vint heurter sa paupière pour l’arracher du pays des rêves vers le monde des vivants. Elle resta longtemps les yeux ouverts, le regard figé sur le plafond, la conscience encore engourdie. Mais pourquoi ce mal de tête tonitruant ?

Qu’avait-elle fait cette nuit, pour être dans cet état ? Et puis, quelle heure était-il ? Elle plongea machinalement son bras droit sous le lit à la recherche de son réveil matin, dont le trop bruyant tic tac l’empêchait habituellement de s’endormir, mais sa main ne heurta point l’engin. Trop épuisée, comme aspiré par son lit, Samantha renonça à sa quête pour repartir dans sa torpeur douloureuse. Quel jour était-on ? Lundi matin…peut-être. Mince, le boulot ! Non, rien à faire, elle était vraiment patraque. De plus, elle n’était même pas certaine que l’on s’aperçoive de son absence, alors.

A force d’efforts et de concentration, des souvenirs refirent surface, morceaux par morceaux. Elle était sortie faire une balade hier après-midi. Dans les bois, elle avait longtemps marché seule. Ça lui avait fait le plus grand bien… oui, mais à part ça…rien. Ah mais si ! Elle s’était offerte un chinois à midi. Pas un homme, non, un restaurant chinois. Et ce mal de crâne qui n’en finissait pas. Et quelle heure était-il au juste ? Ils allaient s’inquiéter au boulot, tout de même. Samantha replongea sa main sous le lit, avec toute l’énergie qui lui restât, à la recherche de son gros réveil mécanique et sa main trouva quelque chose : un magazine. Etrange, elle n’était pas du genre à bouquiner le soir dans son lit.

La faible lumière tamisée de la pièce lui permis quand même d’en découvrir la couverture et d’y déceler une….femme à poils ! Mais que faisait-elle avec cette femme à poils sous son lit ? Jamais de sa vie elle ne s’était procurée un magazine de femmes à poils ! Son bras se tendit vers la table de chevet à la recherche de l’interrupteur de la lampe qu’elle ne put trouver non plus. Le bras vaincu retomba et sa main traîna sur le sol. C’est certainement une amie qui lui avait fait cette petite blague de mauvais goût. Laquelle ? Non impossible, elle n’avait pas d’amie. Cette révélation douloureuse la replongea dans sa torpeur en la vidant de toute son énergie restante. Elle referma les paupières à la recherche de sa journée d’hier.

Le dimanche matin, elle s’était réveillée complètement déprimée à l’idée de ne pas savoir que faire. Ah oui, elle s’était abrutie d’antidépresseurs afin de retrouver une pêche artificielle, puis elle avait voulu téléphoner à ….personne. « Flippant tout de même, ma vie de merde », se dit-elle, lucide. « Il était plutôt pas mal et très souriant, le serveur au restaurant, quand j’y repense ». Elle figea son regard, rêveuse, sur le lustre au plafond. « Il est beau ce lustre. Il me faudrait le même dans ma ch… »

Samantha eut un choc émotionnel terrifiant et se redressa violement ! Ce lustre n’était pas dans sa chambre hier. Elle n’était donc pas dans sa chambre ce matin. Ce lit n’était pas son lit…tout comme le magazine. Et son réveil ne pouvait donc pas se trouver sous ce lit ! Tout comme sa lampe sur la table de chevet ! Paniquée, elle se blottit à nouveau au creux du matelas, n’osant plus qu’à peine respirer, de peur de découvrir encore des détail inquiétants. Elle frissonna soudain, de peur et de froid à la fois. « Je n’aurais pas dû dormir toute nue » regretta-t-elle. TOUTE NUE ! Mais jamais de sa vie elle n’avait dormi nue ! Elle ne pouvait se passer de ses pyjamas en flanelle ! Il avait vraiment dû se produire des événements bizarres, hier au soir, pour qu’elle se retrouve nue, dans un lit inconnu, avec un mal au crâne à se frapper la tête sur les murs et un dos très douloureux (elle ne supportait que son matelas, spécialement conçu pour elle).

Elle se remit à chercher dans sa mémoire, mais ses pensées retournèrent sur l’image de ce serveur souriant. Mais enfin, saperlipopette ! Qu’avait-elle bien put faire, hier ? Et ces ronflements sourds qui l’empêchaient de réfléchir sérieusement ! Des ronflements à sa gauche… des ronflements humains qui n’étaient point les siens… ELLE ETAIT DONC NUE DANS UN LIT INCONNU AVEC UN INCONNU ! Quoique très inquiète, cette dernière révélation n’était pas faite pour lui déplaire. Ce n’était pas tous les jours, ni même tous les mois, ni même tous les ans, qu’elle pouvait prendre un peu de bon temps…

FIN DU PREMIER EPISODE

Samantha mérite-t-elle vraiment sa vie merdique ?

Pourquoi n’est-elle point chez elle ce matin ? A-t-elle été expulsée aux prémices de l’hiver ?

Quel est cet inconnu sympa et désintéressé qui lui prête son lit ? Pourquoi ronfle-t-il ? Prépare-t-il une thèse ou un doctorat sur les femmes à poils dans les magazines ?

Qu’a vraiment fait Samantha hier? Quelles autres surprises l’attendent ?

Voila autant de questions auxquelles nous nous devons de répondre. C’est à toi dans décider cher lecteur, grâce à tes commentaires, et d’imaginer la suite de cette histoire abracadabrantesque.

CAR CECI EST UN ROMAN FEUILLETON INTERACTIF QUI A BESOIN DE TON IMAGINATION POUR VIVRE.

Les corbeaux et les mouettes

. vendredi 19 octobre 2007
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C’était la saison des labours. Le tracteur traçait inlassablement ses sillons et les socles de sa charrue déchiraient et retournaient la terre. Une traînée de volatiles noirs, s’animait frénétiquement à l’arrière de la machine. Les corbeaux étaient venus nombreux engloutir les graines, les larves et autres vers de terre remontés à la surface par la puissance mécanique. Le banquet bâtait son plein et chacun des convives trouva de quoi se mettre sous le bec. C’était ainsi depuis toujours….

Puis un jour, la procession se bariola un peu. Les ailes noires virent se poser quelques ailes blanches au milieu des sillons foisonnants de nourriture. Des mouettes avaient quitté leurs côtes nourricières pour venir se sustenter des mets tirés des entrailles de la Terre.

- D’où venez vous ? demanda le vieux corbeau.

- Nous venons de l’océan. Répondit la première des mouettes.

- Qu’est-ce que l’océan ?

- C’est une immense étendue d’eau que borde une langue de sable.

- C’est un grand étang ? questionna le vieux corbeau.

- Si l’on veut…mais il monte, puis redescend inexorablement. Il est si grand que jamais aucune mouette n’a pu encore le traverser.

- Croaaahhhh ! s’exclamèrent en chœur les corbeaux. Comme cela doit être beau ! Racontez-nous !

Et c’est ainsi que s’installa une amitié certaine entre les deux peuples. Les mouettes contèrent leurs voyages, entre deux becquetés de vermisseaux. Elles parlèrent des tempêtes sur l’océan, des festins de poissons, lorsque les chalutiers remontaient leurs filets. Elles plaisantèrent longuement sur la migration des deux pattes qui viennent s’allonger sur le sable, chaque été. Les mouettes sont rieuses.

Les corbeaux, étonnés autant qu’intéressés, agrémentèrent leurs questionnements de commentaires avisés et pertinents. Toutes ces conversations sur des contrées lointaines et insoupçonnées, les extirpaient de leurs traintrain monotones. Si bien qu’à chaque nouveau labour, mouettes et corbeaux était heureux de partager les nourritures du corps et de l’esprit. Mais un jour, cela devait changer…

Il y avait de moins en moins de poissons dans l’océan qui avait été vidé par les deux pattes et donc moins de nourriture à prendre dans les filets des chalutiers. Derrière le tracteur, les mouettes furent particulièrement nombreuses à venir se nourrir dans les sillons, ce matin là. On se salua par politesse, mais pas une aile noire ne chercha à entamer la conversation, trop affairés à chercher la bectance de peur d’en manquer. Lorsque le quatre roues quitta le champ retourné. L’activité des oiseaux retomba enfin. C’est alors qu’une aile noire lança ces mots en tançant une aile blanche du regard :

- j’ai faim ! Je n’ai pas le ventre plein, si tu n’étais pas venu manger mon grain, je n’aurais pas encore faim.

- Il reste de la nourriture, répondit l’aile blanche étonnée. Il suffit de chercher un peu plus pour la trouver, c’est tout.

Et la mouette, chercha quelques larves qu’elle présenta au corbeau, qui daigna accepter son offrande sans dire merci. Un petit corbeau prit alors la parole et dit :

- Nous ne pouvons plus accueillir toute la misère du monde. Désormais, il en sera ainsi. Vous attendrez que les corbeaux soient rassasiés et les aiderez à quérir leur nourriture avant de manger. Pendant leur repas, vous leur conterez des histoires pour les distraire. Ainsi, vous nous servirez à quelque chose.

- Mais, pourquoi ? Voila de nombreuses saisons que nous sommes parmi vous et…

- Il suffit ! Même si une mouette, vole, croasse et mange comme un corbeau, ça ne sera jamais un corbeau ! Ca reste une mouette ! Vous êtes chaque années plus nombreuses, c’est une invasion ! Soit vous acceptez nos règles, soit vous retournez sur la côte. Notre champ, soit vous l’aimez, soit vous le quittez !

Voilà à peu près les croassements tenus par le petit corbeau qui les tenait du vieux corbeau borgne. Puis les ailes noires regagnèrent leur arbre où ils croassèrent encore longtemps…

- Avec toutes ces mouettes, on ne se sent plus chez nous !

- C’est vrai, elles ne portent pas les mêmes plumes et certaines savent à peine croasser.

- Il faudrait pouvoir les choisir. Par exemple, ne pourrait venir que celles qui ont de belles histoires à raconter ! Les autres, on n'en a pas besoins chez nous.

- Et elles devraient apprendre le croassement avant d’arriver dans nos champs !

- Ce n’est tout de même pas de leur faute si il y a moins de poissons et de vers de terre…

- Tais-toi ! Si elles étaient moins nombreuses, y en aurait toujours plus pour nous !

- C’est quand même grâce à elles, si nous savons planer aujourd’hui… ce sont elles qui nous ont appris à jouer avec le vent !

- Et alors ça me fait une belle patte ! Dans mon jeune temps, on ne planait pas !

- C'est tout de même grâce à leurs becs puissants que l'on peut percer des coquilles et manger des nourritures qui nous étaient interdites avant !

- Oh tu sais, moi j'ai des problèmes gastrique, alors....

- C’est quand même agréable de les entendre crier. Ca change des croassements.

- Vous les jeunes corbeaux, vous êtes inconscients et plein de bons sentiments, mais c’est pas ça qui va te mettre des graines sous le bec !

- Mais celles qui viennent depuis longtemps, elle sont un peu comme nous tout de même !

- Oui, pour celles-là on peut rien faire, mais les nouvelles, faut les virer et pis c’est tout !

- Oui, mais….

- Ferme ton bec ! C'est quoi cette farine que tu t'es mis sur les ailes?

- Euh...c'est la nouvelle mode...ça fait plus mouette....

- fout-moi l'camp ! p'tit c...


C'est ainsi désormais, entre les ailes noires et les ailes blanches. Ca ne résout en rien les problèmes de corbeaux, ni ceux des mouettes. Bien au contraire...

(Cette œuvre littéraire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des faits, des corbeaux ou des mouettes existants ou ayant déjà existé, n’est que pure coïncidence. Mz Webzine se dégage donc de toute responsabilité)

DEGUSTATIONS SEPTEMBRE 2007

. lundi 15 octobre 2007
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MZ : LA CHORALE

. vendredi 12 octobre 2007
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C’est une grande première internationale, une exclusivité interplanétaire et ça se passe sur MZ !!! Grâce à vous chers Mznautes, nous allons monter la première chorale virtuelle. Le procédé est simple, je vous rassure. Vous allez découvrir le texte de la chanson ci-dessous. Il vous est demandé de chanter à mesure que vous lisez les paroles.

Grâce à notre tout nouveaux logiciel : « Mastering Architecture Songs & Technics Open Compilation » (MASTOC) du Département Acoustique Universitaire de Belgique (DAUBE) nous allons pouvoir vous enregistrer en direct live, puis compiler et mixer vos voix, afin de concocter un tube Universal pour la Nouvelle PopStar Academy !

Vous connaissez tous l’air : Elle descend de la montagne à cheval ohé… vous pouvez donc participer. Mais je vois à vos airs dubitatifs que vous n’êtes point tous convaincus. Allez, lancez vous ! Ce n’est pas tous les jours qu’il vous est donné de participer à une telle expérience novatrice ! De surcroît, c’est pour la bonne cause puisqu’il s’agit d’un hymne pour sauver la planète, à l’honneur d’un bienfaiteur de l’humanité :

Bien, commençons par nous chauffer la voie : a a a a a a aaaaaaa, i i i i i i iiiii, o o o o o o ooooo ! Votre attention s’il vous plaît…Trois…Quatre :

Il descend de la montagne en 4x4 ohé

Il descend de la montagne en 4x4 ohé

Il descend la montagne, il descend de la montagne, il descend de la montagne en 4x4.

Nicolas la Nico Nico las Hulot. Nicolas la Nico Nico las Hulot.

Nicolas la Nico Nicolas la Nico Nicolas la Nico Nicolas HULOT

Il y en a qui ne chante pas. Par contre, un peu moins fort les baritons, tout de même….on reprends Trois, Quatre :

C’est le roi des écolos en hélico, ohé….

C’est mieux… Imaginez toutes vos vocalises qui montent comme autant d’incantations vers le ciel, caresser l’oreille du Tout Puissant…. De quoi vous donner du cœur à l’ouvrage. Attention…crescendo…

Il vend des gels pour le bain sur TF1, ohé…..

Il va sauver la planète sur internet, ohé…..

Merci pour ta prestation bénévole. Mais tu te demandes peut-être pourquoi cet hymne qui ne servira à rien ? C’est justement pour cela. Ça ne sert à rien…comme Nicolas HULOT. As-tu été de ceux qui ont signé son pacte écologique ? Tu as donc cru sincèrement que le télécologiste pourrait contribuer à changer le monde et la société. Puisque ON ALLAIT TOUS MOURIR !!! Que reste t-il aujourd’hui de ses envolées lyriques ? RIEN. Et ce n’est pas la tartufferie du « Grenelle de l’Environnement », qui enrayera le système qui nous mène à la fin du monde.

Quoi, j’exagère ? Notre société fonctionne sur le développement infini de la richesse. C’est la fameuse croissance qui nous est proposée comme la solution à tous nos problèmes alors qu'elle est à l'origine de nos malheurs environnementaux. Soigner le mal par le mal ? Pour assurer cette croissance, nous devons consommer, c'est-à-dire détruire sans relâche, les ressources qui ne sont pas infinie car la Terre n’est pas extensible. Pas nécessaire d’avoir bac +12 en économie pour comprendre que le développement infini de la richesse mène droit dans un mur. Et que la course à la croissance accélère notre impact dans ce mur.



Il fut donc inventé le fumeux concept du développement durable. Cet oxymore est un beau produit marketing et un mensonge éhonté. Car le développement (qui entraîne une consommation illimitée des richesses limitées de la planète), ne peut pas être durable puisqu'il aura une fin (plus logique y a pas!). On peut toujours ralentir en direction du mur, on ne fait que retarder l’impact.





Alors que faire ? « On ne peut pas résoudre des problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés » disait Albert Einstein. Est-ce à dire qu’il faudrait commencer par se désintoxiquer la boite crânienne pour vivre plus simplement ?




Je viens d'être subjugué par ce que j'ai vu au cinéma ce soir : "UN JOUR SUR TERRE". C'était magnifique et tragique. C'est à dire que ces images me feraient pleurer de joie et de douleur à la fois. Pleurer de joie, car la nature est incroyable de diversité et de majesté. Pleurer de douleur, car toute cette beauté insoupçonnée est fragile et condamnée. L'idée de savoir que mes petits enfants ne connaitraient pas les éléphants et les ours polaires autrement qu'à la télé ou au zoo, m'accable. La pensée que la biosphère leurs deviendrait hostile, me culpabilise. Je me sens à la fois impuissant et responsable. Va voir ce documentaire romancé aux images inhabituelles et époustouflantes, avec tes enfants, tes amis, ton amoureuse, ton patron, ton banquier. C'est un bon départ pour une cure de désintoxe. Ces images détiennent le pouvoir de nous extirper de notre torpeur nonchalante et nous invitent à la clairvoyance.

En attendant, tu peux toujours signer le Pacte Anti HULOT sur internet. Ça ne sert pas à grand chose non plus, mais ça défoule et ça soulage !

Liberté de la presse et autres frivolités

. samedi 6 octobre 2007
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Il parait que notre Président bat tous les records de présence dans les médias. En quatre mois, il serait apparu sur nos écrans et dans les magazines, plus souvent que l’ancien, au cours de ses deux mandats. On pourrait en déduire que, soit Jacques était un super glandeur, soit Nicolas est un hyper actif (ça se soigne chez les enfants).
Vladimir POUTINE, un grand démocrate, serait moins souvent sur les écrans russes que Nicolas chez nous. C’est tout de même un réel progrès, dans les vraies démocraties comme la notre, il n’est plus nécessaire de faire assassiner les journalistes récalcitrants pour rendre les médias dociles. Il suffit d’être très proche (mais alors vraiment très proche) avec les propriétaires des journaux et des télés ! Ces derniers seront d’autant plus amicaux que leurs entreprises vivent des commandes de l’Etat. Comme le dit le vieil adage : Ne mord pas la main qui te nourri.

Une question s’impose : ne devrait-on pas désormais, s’abonner à la presse étrangère pour avoir des nouvelles de la France ?

Mais il y a encore plus grave : je suis moi-même en danger ! J’ai peur ! Jamais je n’aurais du donner ma véritable identité dans une chronique précédente. Voici comment j’ai retrouvé ma voiture ce matin :
Je pense avoir été victime d’un groupuscule de pigeons indépendantistes catalans n’ayant pas apprécié mon article sur les colombins. Si j’avais pris ma décapotable, c’en était fini ! Je vis depuis dans la crainte et la suspicion. IMAGINEZ l’état de mon véhicule si jamais des vaches intégristes lançaient une Fatoua contre moi ! Ma voiture serait invendable. Voila pourquoi cette semaine, je vais traiter d’un sujet léger qui ne remettra pas en cause l’équilibre mondial de la lutte du bien contre le mal.

Ca se déroule dans les prés et les champs de la Gâtine. Ce sont douze photographies charmantes et bucoliques, dans les cadres verdoyants d’une nature sans emphase, mais majestueuse de simplicité. De jeunes paysans se mettent en scène, pour la seconde fois, afin de nous proposer ce calendrier dédié à l’amour de leur métier. Il y a deux ans, ils étaient seuls. Cette fois-ci, ils ont convié leurs compagnes à les rejoindre dans la campagne. J’oubliais, un petit détail sans importance : ils sont nus. Ils déjeunent sur l’herbe, pèchent, cueillent des tournesols, pilotent leurs tracteurs et manient la fourche… nus.
Rien à voir avec le calendrier des Dieux du Stades dont les beaux corps bardés de muscles huilés en noir et blanc, sont nappés d’un érotisme viril et gay, tendance cheappendels antiques. Non, il n’y a aucune frime dans ces photos, bien au contraire. On n’a l’impression qu’elles ont été prises, par hasard, au détour d’un chemin, par un reporteur ethnologue, venu étudier les us et coutumes des autochtones.Tout cela à l’air si naturel et bon enfant, que l’on en vient à se demander pourquoi nous n’allons pas nous-mêmes, gambader nus dans les prés dès qu’un rayon de soleil apparaît et que la température devient clémente ?


Cette option aurait notamment des vertus pratiques et écologiques certaines. Moins de lessive à effectuer, moins de linge à repasser, moins de vêtements usés à changer, moins de corvée de shopping (il faudrait inventer des stages de désintoxication pour les accros). Il y aurait moins d’eau polluée par les phosphates, mais aussi moins de consommation électrique (donc moins de nucléaire), sans oublier la réduction de la production de CO2. Enfin, bref, que des avantages pendant disons deux mois et demi de l’année (jusqu’à six mois pour les moins frileux). Ce serait donc une véritable piste de réflexion pour les potaches du Grenelle de l’environnement ! Avec un slogan genre : Tous nus pour la planète !
En fin limier de la presse, j’ai donc continué mes investigations et là, patatra ! Tout s’écroule. Figurez-vous que c’est interdit par la loi ! On n’a pas le droit de se promener tout nu, même si il fait 45° à l’ombre. J’ai découvert que la nudité était un sujet vachement sensible et super réglementé. Cela serait dû à la méprise d’un couple ayant mangé une pomme qui appartenait à un serpent, sur l’île Dieu, un truc comme ça. Une histoire abracadabrantesque !

En conclusion, dans notre monde, il est interdit d’être comme on naît, tout simplement. Il faut toujours avoir une bonne raison pour justifier de sa nudité, sinon, c’est mal ! On peut quand même se laver nu (mais pas à la piscine), on peut dormir nu. L’acte sexuel peut aussi se pratiquer nu. Par contre, si vous souhaitez être tout nu parce qu’il fait assez chaud, il vous faudra le faire dans des lieux prévus à cet effet avec de hautes palissades. On peut aussi poser nus pour la bonne cause, comme nos agriculteurs qui le font pour le téléthon…

Imaginez notre président faisant sa prochaine apparition télévisée dans le plus simple appareil… Ca le rendrait tout de même plus sympathique au yeux de ses détracteurs.

La Fourmi et la Cigale

. mardi 2 octobre 2007
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La Fourmi ayant trimé toute l’année,

Se retrouva fort aigrie

Quand vint l’été pourri.

Pas un seul petit morceau

De ciel bleu au bord de l’eau

Pour jouir de ses congés payés.

Elle eut donc fort mauvaise mine

Pour retourner à l’usine.

Et fut d’autant plus déprimée

Quand septembre fut ensoleillé !

Elle alla quémander quelques RTT

A la cigale magnifique,

Qui revenait des tropiques

Avec son teint hâlé.

C’est au MEDEF qu’est la cigale

C’est là son moindre défaut.

- Que ferez-vous de ces repos ?

Ya déjà trop de charges patronales !

- De mes amis, de mes enfants,

Je profiterais, ne vous déplaise.

- Vous profiterez, j’en suis fort aise.

Et mes profits, en attendant ?

Après l’été vous êtes fauchée,

N’avez plus rien à dépenser.

Il vous faut d’abord gagner plus

Et pour cela travailler plus,

Si j’y consens, évidemment...

Hors série de la revue 303 " Né à Nantes comme tout le monde "

. lundi 1 octobre 2007
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Ce numéro hors-série de 303, revue culturelle des Pays de la Loire, fait le bilan de trois décennies d’art contemporain dans la région nantaise, et convoque les œuvres d’artistes divers, parmi lesquels Dewar et Gicquel, Virginie Barré, Pierrick Sorin ou Mathieu Mercier.
+ d'infos
http://www.revue303.com/catalogue/detail.asp?arId=1953

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Présentation
303 hors-série n°96. Né à Nantes comme tout le monde
Directeur éditorial : Pierre Gicquel

A travers le prisme de la ville de Nantes, c’est un panorama original et vivant de l’art contemporain en France qui est offert dans ce numéro de la revue 303, en co-édition avec l’Ecole des Beaux Arts de Nantes (Erban). Réunissant trois décennies de vie artistique à Nantes, cet ouvrage se veut une célébration plutôt qu’une histoire exhaustive ou un bilan. Le titre Né à Nantes comme tout le monde est emprunté à Louis Aragon à propos du peintre Pierre Roy. La citation déjoue, non sans humour et humeur, les notions d’appartenance et de centre.

Nantes apparaît comme un étonnant vivier où structures institutionnelles, associations et artistes ont su inventer des fluidités, des formes et des affirmations inédites. Les 170 présentations de ce numéro révèlent bien la vitalité de cette ville et de la région des Pays de la Loire au niveau artistique. Parmi les 120 artistes, de grands noms de renommée internationale tels Fabrice Hyber, Philippe Cognée, Christelle Familiari, Pierrick Sorin, Béatrice Dacher, Laurent Moriceau, etc. Sous la direction artistique de Philippe Apeloig, ce numéro est devenu un livre d’art. L’alternance de pages de textes en demi-largeur où artistes, acteurs et lieux sont présentés sur un papier très fin et de pages d’illustrations pleine largeur évite la monotonie d’une succession de courts articles. Bien au contraire, cette maquette permet une belle mise en valeur des œuvres.

Extraits de «La ville rêvée» de Pierre-Jean Galdin
«Né à Nantes comme tout le monde. Le choix du titre de ce hors-série consacré à l’art contemporain à Nantes durant les trois dernières décennies, s’amusera de ce travers provincial qui consiste à s’attribuer le centre des choses.
Croiser est assurément un mot plus juste pour qualifier la scène plastique nantaise. Tout d’abord parce que beaucoup de ses acteurs n’ont croisé Nantes qu’à peine quelques mois, pour une rencontre qui aura accéléré leur trajectoire ; d’autres ne l’ont jamais quittée et certains sûrement oubliée. Croiser, parce que Nantes est une ville à échelle humaine où les acteurs de l’art et de la culture ont compris depuis longtemps tout le potentiel du «jeu collectif». Croisement des artistes surtout, parce que Nantes est curieuse et ouverte. [...]
Rester vivant, c’est rester en alerte. La perspective de l’île de Nantes sera très vite le chantier qui va réactualiser ces croisements. Cette métamorphose impressionnante au cœur de la ville est une chance unique en Europe par son ampleur et par la combinaison potentielle de ses acteurs de construire à nouveau une scène : interlope par notre capacité à inviter au-delà de nos cercles, de recherche en cultivant des réseaux de plus en plus éloignés, ouverte dans la constante exigence du partage avec les publics, internationale parce que connectée aux enjeux de la création artistique mondiale.»

Sommaire
303 hors-série n°96. Né à Nantes comme tout le monde
Directeur éditorial : Pierre Gicquel

Préface — Alain Gralepois
La ville rêvée — Pierre-Jean Galdin
Une et plusieurs — Pierre Giquel
Présences. Artistes et lieux
Sans laisser passer l’instant : Interlope — Xavier Vert
Les Mondes de l’art. Trente ans de collectifs — Virginie Péan
Mat ou glossy ? L’édition d’art à Nantes. Sélection par Éva Prouteau et Mai Tran. Photographies Frédéric Bridot
Nantes in situ. La commande publique. Entretien avec Norbert Duffort, Laurent Théry et Pierre-Jean Galdin
Points de vue. Entretien avec Claude Allemand-Cosneau et autres propos recueillis par Éva Prouteau