Allez ... une archive pour les geeks / c'est un extrait d'un live de Sonic Youth à Poitiers en 1983 (une de leur première date en France/ première tournée européenne).
Il joue "Making The Nature scene" présent sur l'album Confusion Is Sex
http://www.sonicyouth.com/
Sonic Youth - Poitiers, 1983 (live)
Libellés : Videos Doku, Videos LiveROOM 204 - flex over
Libellés : Videos Clip
Clip de ROOM204, duo nantais guitare-batterie, formé en 2001, qu'on apprécie beaucoup chez mz. Room 204 évolue entre le post-rock, la noise et le math-rock. A découvrir ...
label : http://www.kythibong.org
Demain, je pars
Libellés : Le Monde de Peimpourte, Lis tes raturesDEMAIN, JE PARS
(Peimpourte)
Demain, je pars… pourquoi partir ? Pourquoi pas. Après tout qu’est-ce qui me retient ? Pas grand chose. Le travail ? Il y a longtemps que j’ai renoncé à m’épanouir dans le travail. En fait, mon besoin de vacances, mon désir de départ, c’est l’abrutissement du travail qui l’a engendré. Si je pars, c’est à cause du boulot. Qu’est-ce qui pourrait me retenir ? L’amour ? L’amour est universel et je n’en détiens qu’une parcelle. L’amour est partout, pourquoi me retiendrait-il ici ?
C’est décidé, demain je pars… Mais où ? Il n’est bien nul part celui qui est mal chez lui. Suis-je chez moi ici ? Non. J’y suis bien certes, mais ce n’est pas chez moi ici. Chez moi, c’est partout. Car si ici c’est chez moi, alors ailleurs c’est chez les autres. Eh ça, c’est hors de question. Chez moi, c’est nulle part, c’est donc partout. Si je pars demain, c’est de chez moi vers chez moi... Alors pourquoi partir ? Non c’est décidé, demain je pars. Je me casse, je me barre, je me tire, je m’arrache, j’émigre.
Vite, il me faut faire mes valises, non ma valise, voyageons léger. Alors, voyons voir, il fait froid en cette saison, j’emporte un pull et de grosses chaussettes. Mon bonnet péruvien et mon grand caban bleu marine. Le nécessaire de toilette, c’est important la toilette. Oh et puis non, je pars sous les tropiques ! La valise sera d’autant moins lourde et j’aurais de la place pour les souvenirs… si je reviens !
La chaleur, ce sera vraiment dépaysant ! Le soleil, le lagon bleu, les palmiers, un ti-punch, les filles souriantes et peu farouches qui sortent de l’onde turquoise au ralenti, et la Compagnie Créole en fond musicale… Non, c’est nul…
Je ne dois pas savoir ou je pars si je veux vraiment partir car si je sais où je pars c’est comme si j’y étais déjà… c’est comme si j’étais déjà revenu. Pourquoi faire ma valise ? Pour emporter un peu d’ici là-bas ? Mais moi je veux changer d’air, je veux tout changer donc… pas de valise. Juste mes papiers, mon porte-feuille, ma carte bleue…mes médocs au cas ou…
De toute manière, demain je pars. Faut vraiment que je parte. J’en ai plein les bottes, ras le bol de cette vie de merde ! De tous ces connards qui me polluent la vie avec leurs conneries qui me font chier, qui ne mènent à rien d’autre qu’au gâchis de l’existence. Ils sont navrants tous, avec leurs petits soucis à deux euros, dans leurs petits mondes exigus qui puent la vanité poussiéreuse. Tous identiques à se construire leurs petits mondes, leurs petits bonheurs persos qui s’écroulent à mesure qu’ils le construisent. Tous bouffés par la société qui les formate et les pressure comme du bêtes à viandes, comme des vaches à lait !
Tous ces démons qui passent leur temps à se dire, à se promettre qu’ils s’aiment, ils vendraient leurs couilles pour passer à la télé ! Ils sont tous à chercher frénétiquement, pitoyablement, à se convaincre qu’ils sont uniques dans leur amour-propres. Pourtant ils se ressemblent tous. Sans la moindre lucidité, ils copient maladivement le programme collectif imposé, de la belle et du prince charmant. Tous clonés, tous sont des clones… Il était une fois le papa et la maman qui vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants…puis vieillirent et moururent ! Il faut toujours raconter les histoires jusqu’au bout.
Non, vraiment, il me faut m’extirper de cette matrice artificielle mortifère. Il faut que je parte.
Demain je pars à pied et je fais du stop. Voilà, ça c’est bien, c’est l’aventure. Ça c’est une bonne manière de rencontrer des gens, d’échanger des expériences, de communiquer, d’aimer quoi ! Et sur ma pancarte je marquerais « comme vous voudrez ». Ouais ! Ca c’est pas mal, comme ça celui ou celle… qui s’arrête, elle saura. Non ça craint, personne ne s’arrêtera. On va me prendre pour un dérangé. Les années peace an love, où les gens osaient se côtoyer sans trop d’a priori, c’est terminé ! Aujourd’hui c’est plutôt war for peace : si tu m’emmerdes pas, j’te fais pas chier et on est pote. Sinon, je t’éclate la tête car tu l’auras bien cherché ! Je vais juste tendre mon pouce et si on s’arrête pour me prendre, je donnerai le nom d’une ville dans la direction. On verra bien…
Bon je résume, pas de destination précise, pas de bagages, pas de moyen de locomotion. Ouais, ça sent la galère, mais bon, c’est l’aventure ! Je vais tout de même faire le plein de mon C.C.P., ça pourrait s’avérer judicieux. Je ferme mon LEP, mon PEL, mon livret A et puis je pars ! Comme cela, si par bonheur je ne revenais pas, je suis OK .
Bon j’vais à la banque…merde, il est vingt heures, trop tard pour aujourd’hui, je ferais tout ça demain…Mais non demain je pars ! Je partirais après… Re-merde demain les banques sont fermées, on verra ça après-dem… Non, c’est décidé une bonne fois pour toute, je pars demain ! En fait, c’est l’argent qui nous retient.
Isabelle est partie. Elle est bel et bien partie la belle Isabelle. Elle est partie sans moi. Elle m’a laissé avec nos projets, nos rêves, nos enfants à venir, notre belle maison avec une piscine, un jour peut-être, si l’on a assez économisé. Elle m’a abandonné, moi. Elle m’a laissé tout seul, avec notre bonne situation à venir grâce à mon idée d’installation et à ses espoirs de promotion. Où est-il cet avenir radieux maintenant qu’Isabelle m’a quitté ? Où est notre beau labrador qui court haletant dans les champs, entraîné par la mélodieuse musique Royal Canin ?
Que devienne Cindy et Jonathan, nos deux chérubins que nous voyions si bien jouer dans leur chambre ou courir dans le jardin après le chien. Souvent ils se chamaillaient pour des broutilles. Parfois, Cindy venait se plaindre des turpitudes causées par son petit frère. Mais jamais rien de grave car ils s’aimaient, ils nous aimaient, nous les aimions et on s’aimait. Le soir, avant qu’ils ne s’endorment je venais leur conter une histoire où tout finissait bien. Parfois lorsqu’ils chahutaient un peu trop longtemps et s’énervaient au point de risquer de ne plus pouvoir s’endormir, je les grondais un peu.
C’est fini tout ça. Elle m’a quitté et je n’ai plus d’avenir. Cindy et Jonathan sont morts. Ils sont morts avant même d’être nés. Isabelle m’a quitté. Isabelle est morte elle aussi. C’est leur deuil qu’il me faut porter.
Tout ici me rappelle le doux regard d’Isabelle. La cuisine où nous aimions faire frire, revenir, dorer, frémir, bouillir, faire mijoter notre amour à feu doux. Le salon dont le vieux tendre canapé épousait langoureusement les contours d’Isabelle. J’aimais la regarder devant le feu de cheminée crépitant, posée nue sur une peau de bête délicieusement démodée. Parfois nous végétions comme des larves devant la télé. Nous aimions nous blottir dans cette rassurante tranquillité du vieux couple. La salle de bain où souvent, elle se plaisait à m’asperger d’un saut d’eau froide alors que j’étais sous la douche, le regard aveuglé par le gel moussant.
La chambre, l’alcôve, le lit. Nous y faisions peu l’amour. C’est la maison toute entière qui était le théâtre de l’exaltation de nos sens. Comme s’il nous fallait imprégner chaque recoin de la demeure de notre présence amoureuse, y vivre le témoignage charnel de notre coexistence spirituelle. Nous lisions beaucoup dans notre lit, nous y parlions un peu. Nos conversations étaient en quelque sorte, un résumé de la journée passée et une prévision du lendemain. Le lit était finalement le lieu où nous réchauffions nos individualités l’une contre l’autre, unis par les liens du sommeil. Nous y enlacions une ultime fois nos corps, jetant dans cette étreinte nos reliquats d’énergie, avant de nous quitter et partir chacun de notre côté du rêve où malheureusement, jamais nous ne nous retrouvions… A présent que tu es partie Isabelle, tu me rejoins dans mes rêves. J’aimerais tellement ne plus avoir à me réveiller...
Cette maison est hantée par des moments heureux mais révolus, dont le souvenir me confine dans le malheur. C’est pour cela avant tout qu’il me faut partir, vite.
Les américains ont attaqué l’Irak. Ce n’est donc pas là-bas qu’il me faut partir. Le pétrole a fait de ce pays un enfer. Les plus beaux cadeaux du ciel seraient-ils empoisonnés. Isabelle était mon cadeau, elle est partie.
Le monde n’est plus qu’une manifestation anthropomorphe et anthropophage. Partout où j’irais ce sera la même rengaine des hommes égocentriques affairés frénétiquement à détruire un monde qu’ils veulent construire meilleur. Où pourrais-je trouver un exil préservé de toute cette haine qui s’exhibe au nom d’un amour-propre transi par la tentation de la possession.
Il n’y a plus d’île déserte et paradisiaque. Elles ont toutes été bétonnées, viabilisées, rentabilisées, dénaturées. Il n’y a plus de havre de paix. Partout des juges se rejettent la faute, partout des bigots s’accusent de pécher. Partout des croyants peaufinent l’image de Dieu à l’aune de leurs mensonges. Isabelle, notre bonheur rêvé n’était-il qu’un mensonge ?
Tu es partie Isabelle, je ne sais pas où tu te trouves. Tu es sortie cinq minutes pour acheter des cigarettes et tu n’es pas revenue. Tu voulais arrêter de fumer. Ca y est, c’est fait. Je n’en veux pas au conducteur de l’autobus. Il est juste coupable d’avoir conduit l’autobus.
D’une certaine manière, je me sens comme un kamikaze palestinien. Je n’ai plus d’espoir, je n’ai plus d’avenir. Je suis en panne d’existence. Il n’y a que dans mes songes que tu restes près de moi. Songes, mensonges, peu importe. Partir, c’est mourir un peu, paraît-il. Mourir, c’est partir pour de bon, c’est partir enfin.
Sans bagages, sans argent, sans rien, c’est décidé, demain je pars enfin…
A demain, Isabelle.
Les Cantos d'Hypérion – 4 volumes
Les Cantos d'Hypérion – 4 volumes
Mais qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Un space opéra, c'est écrit… Les jeunes d'aujourd'hui, ils n'ont vraiment que ça à faire ; c'est de la littérature de beatnik, ces bouquins-là ! Non mais, qui est-ce qu'a pondu une merde pareille ? Dan Simmons… ça fait ricain, ce nom-là. Encore un à vouloir vivre sur le dos des pauvres gens qui veulent pas grandir – des adulescents qu'ils disent, à la télé.
C'est plein de soucoupes volantes cette histoire, ils n'arrêtent pas de se foutre sur la gueule à coup de rayon plasma, ils se déplacent dans l'espace à la vitesse de la lumière et en plus ils doivent dormir dans des frigos, à côté des vaches qui rient et des tomates, pour rendre le trajet moins ennuyeux – ils n'ont qu'à jouer aux dominos plutôt que dormir ces feignasses !
Et puis c'est fini, les pays qu'on connaît. La France, les Etats-Unis, la Chine, de vieilles blagues tout ça … la terre alors ? Envolée, disparue – plus de Drucker le dimanche après-midi, et oui ! M'sieurs, dames ! « La grande erreur » qu'ils disent dans le bouquin. Ne restent que les mondes du Retz, contrôlés par la puissante Hégémonie et le Technocentre, siège des machines. Sans parler des Extros, sorte de créatures mi-humaines, mi-anges, adaptées à la vie spatiale et contre lesquels l'Hégémonie s'apprête à livrer une guerre sans merci. C'est pire que le 20h, j'vous le dis !
Y'a aussi ces sept pèlerins dont on ne sait pas ce qu'ils sont venus faire dans cette galère. Et voilà que pendant le voyage qui doit les amener sur la planète d'Hypérion, ils se racontent leurs petites histoires… en attendant de voir ce qui va sortir des Tombeaux du Temps. Et du temps, si vous en avez à perdre avec cette histoire, alors lisez-la, ça vous regarde. Bande de branleurs !
M.ARCADE - Ça a commencé comme une petite démangeaison
Ça a commencé comme une petite démangeaison
(Matthieu Arcade)
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Une nausée subite s'empara de lui et il ne put réprimer un fabuleux haut le cœur qui termina sa vertigineuse course sur les chaussures noires – qui ne l'étaient désormais plus – de son plus proche voisin. Meurtri au plus profond de sa chair, autant par la réaction véhémente de ce dernier que par le mauvais tour joué par son organisme, il profita d'un arrêt salvateur du véhicule pour s'extirper de ce mauvais pas. Longeant les murs, traînant derrière lui un vague souvenir nauséabond de sa malheureuse aventure, il rentra rapidement chez lui.
Seul, de nouveau seul, avec ce corps qui pesait comme du plomb. Il s'affaissa dans son sofa et s'endormit. Il fit un rêve étrange. Un chérubin, assis sur le rebord de la cheminée, l'observait de ses yeux d'azur, le gratifiant du plus pur des sourires. Puis, celui-ci se mit à rire ; mais d'un rire aux mille éclats, d'un rire immense et clair, qui jaillissait de sa gorge comme l'eau d'une puissante cascade. Son rêve resta agréable jusqu'au moment où le divin enfant déploya ses courtes ailes, vint virevolter autour de lui comme une mouche et s'engouffra brusquement dans la galerie poilue de son nez.
Il se réveilla, éternua et la moitié de son visage se fissura tout d'abord, puis dégringola. Paniqué, il tenta d'agripper le téléphone pour appeler à l'aide mais son poignet resta accroché au combiné et tomba avec lui. Son corps s'effondra alors comme un château de cartes, sa tête roula sous le meuble, mais ses yeux, restés sur le sol et fixés vers le ciel, semblaient se perdre dans son immensité.
Soir de pleine lune
(et la chatte qui va faire des petits !...)
(André Drouet)
web : www.labellemadouna.org
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Mais, sobre de jour, je balance tout par la fenêtre dès que le soleil se lève pour les voisins d'à côté qui revendent par petites annonces. Je n'ai jamais compris d'ailleurs, comment ils faisaient, sans être d'ici, pour s'y démerder...
Et d'aucuns renacleront à vanter les mérites de l'intégration par le fer de lance de l'esprit d'initiative français : le syteme D... incohérent, isn't it?
Quant à mes propres perceptions auditives, mes oreilles d'oréyéyé, elles jouissent dans leurs cellules cervicales, imbibées à zéro degré d'ivresse, vous situez ?!.
C'est là qu'exerce le réflexe physique, ou mâle bandaison : Echantillon de communication du miroir humain qui confond le plaisir, le corps ; et pour les tarifs de groupe uniquement, le plaisir du corps avec l'idée qu'on peut s'en faire. Personnellement, je m'en fais pour ce dont je parlais précipite-à-vent...
A bon entendeur, saluez le rendement voulu ! Entendu que seuls de rares regards
sur soi-même soulignent cette honnêteté toute juvénile. Et cela m'arrange, comme
tout le monde...
Elles commencent aussi à cette température, dépouillées et nues, à se les geler mes oreilles... Je vais boire quelque chose et cette bananité sensorielle me pousse avec tout le temps qu'il faut, à éplucher l'attente de me les réchauffer au moyen d'un chauffage approprié, électro-liquide, et de plus, de bonne qualité: Wissshhky pleaaassse !
Je m'engouffre à la Mine d'Or où la faune bigarrée est armée de pelles & de pioches pour pouvoir plus aisement pratiquer l'ouverture forcée des portes, les éjections se faisant par wagonnet à roulette lorsque le quidam est aussi plein que son lardfeuille est vide.
Lesmots, laisse parfois sa veste comme ses virginités toujours renouvellées, (il est poète), en arrivant au vestiaire où le sourire d'hôtesse de d'ssous terre de la boite de nuit l'accueille avec, dans le coin des lèvres, la salive du grand méchant loup. Il demande l'oeil dans l'oreille & le menton dans les narines, le tarif : " Deux mille francs " lui dit Jeanne, car elle ne s'appelle pas autrement…
J'aime, à marée haute, ce petit bruit imperceptible des vagues contre la falaise du lecteur. Erosion caractéristique des sens mis en alerte...
Tout cela juste avant que Lesmots ne m'offre un autre wishky à faux-cul. Je dis, autre, parce que je m'en offre aussi, et, faux-cul, pour Lesmots car c'est un hypocrite ; le verre respectant scrupuleusement la quantité réglementaire…
Et puis merde, le silence de mon ressentiment est déjà acheté. Par vice, à cause d'une feignante expérience de la vie et grâce aussi à la vitesse d'enchainement de sa voix cassée. Forcement, depuis toute à l'heure il ne s'exprime qu'en verres ! Heureusement il est toujours accompagné d'une groupie ramasseuse de débris. (Connectez vous : 3615 SOS Vieux Débris, 54F/mm)
Cette tonalité, arrière petite fille du ton qu'il eut fallu employer, résonne dans ma tête comme un lapsus de fier connaisseur égoistement retranché derrière sa personnalité réduite à une solitude de chiot... Une vie de papier cul, douce et rose !.
Même genre de conneries qui me poussent à écrire celles que vous lisez en même temps que moi... Ce qui réhausse nettement l'intéractive créativité de ce texte ! J'ai comme une sorte de tremblement intuitif, une angoisse intérieure ; et il n'en faut pas plus pour que cette prosodie devienne un roman noir au coeur d'un déboire amoureux. Résultat attendu, ou simple valse des mots ?
Car j'aimais Jeanne. Ce qui fait, et on se demande bien pourquoi si vos comptes sont exacts, que je l'aurais volontiers buter... Comme ça vous ne saurez pas qui!... Jeanne, le déboire, Lesmot?
Je ne suis pressé, seulement à contre-temps de l'espace nécessaire à la suspense-décoction, de continuer à vous plonger dans cette histoire noire de série ; les modèles de compétition étant rouge, & n'ayant aucune raison de vous faire ressentir plus avant le noir et blanc du tragique.Somme toute, ce n'est qu'un épisode épidermique passager et je ne fais que recopier l'intrigue signée par une araignée évadée d'un asile psychiatrique.
J'aime Jeanne, le déboire est armé, et Lesmot, même s'il l'a acheté, ne se l'ai pas encore payée... Je vous plante là, sans vous arrosez, et pendant que vous cherchez qui sera la victime, moi je file en cavale-d'os et moelle épépinière de mes vides origines... Bref, j'ai soif ! " Hé ho Sam, t'entends ce que je dis ?! "
Sam c'est le barman. Mais c'est fait exprès, c'est une fille libérée, qui bosse quoi ! Belle illustration des nouveaux horizons de la déjante féminine, à travers le monde du travail et ses chambres à air déodorisées.
En fait, elle éxécute en sous-marin des enquêtes pour la ligue anti-alcoolique et de la bouteille réunit dans un même verre. Et cela lui permet de trinquer régulièrement à notre foi-e !...
_" Sam !
_ Fais pas chiez, t'es dèjà completement bourré !
_ Hum..."
Sincèrement, peut on adjectiver aux mots, un attribut, sans en renverser le sens ?
_ "Et merde, mon verre !
_ Parce qu'il faut que j'éponge en plus, t'es vraiment un gros dégueulasse !"
La distorsion commence à deux, comme on a pu le voir à la lumière de ce dialogue hippique. Dixit l'inéna- rable Léon Citron.
Ah, heureusement que j'aime les femmes qui m'attirent physiquement, amant de leurs neurones entrailles. Toutes ces écritures atteignent leurs limites avec vous, vigilants lecteurs attentionés.
Ainsi, les mots, dix degrés d'alcool plus tard, seront verbalement définitifs si je vous les-crie dans le creux de l'oreille ou si je vous laisse le loisir de terminer cette aventure buccalique après avoir retourné ma veste. Cette drapure de soi-e indispensable aux autres et pourtant si inutiles à mes testicules de vie...
Lesmots m'a vendu. Le déboire n'est plus armé, son arme occupe mon coeur ; et Jeanne saura pour toujours combien je ne paierais jamais pour l'avoir toute à moi.
Je m'ai tuer, l'enquête conclura à une banale erreur grammaticale qui se serait retournée contre son auteur…
Rassurez vous le crime passionnel existe toujours : Je suis un criminel passionnel, un passionné incriminé. La passion, zizibas, est un crime ; et le crime dans ce cas, une passion ?
Je suis dans la con-clu-sion, con-clu-sion, conclusion con.
Ca vous interesse qu'elle soit en réunion ?
Votre nom s'il vous plaît, vous avez les oignons ?
Non, alors... C'est la prison !
Trés chère, il ne nous reste que les oignons pour pleurer !.
CHENEAU - Tranche de Vie
Tranche de Vie
(Stéphane Cheneau - 23/07/2006)
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Résumé :
Voici l’histoire
d'une rencontre, d'une soirée,
semblable à tant d’autres.
Une Tranche de Vie au milieu de nulle part,
où se mêlent les rires, les angoisses,
l’amour, la mort et la Vie.
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Café, Internet, Cigarette, Café, Marijuana, Jeux, Cafés, Cigarettes...
Assit devant le moniteur de son ordinateur, Sloan a encore passé une nuit blanche
– Y'a t'il un sens à la vie ? Je veux dire... Ne devrait-on pas savoir pourquoi ?
Les autres, ceux qui se croient plus vivants que moi, ceux qui regardent TF1 en boucle et votent à droite, ceux qui ont toujours un avis sur tout !
Est-ce qu'ils savent pourquoi ?
Est-ce qu'ils ne se sont jamais demandé ce qui nous différencie ?
Nous ne sommes pourtant pas si différents... Qu'est-ce qui ressemble le plus à un Être Humain ? A première vue, un autre Être Humain, à moins qu'il nous trouve un lointain cousin sur Mars, nous sommes les seuls du genre Humanoïde !
– Déjà 10h30 ! Je vais aller me coucher... Ce soir, je sorts.
20h05, Sloan se lève, il lambine devant la télé, mange sur le pouce, il prend sa douche et se prépare pour sortir. Il est maintenant 22h26. Direction le « St Patrick », un pub de la rue Rousseau, c'est à 3 patés de maison de chez lui. Il s'y rend à pied, l'air est doux, nous sommes fin juin. Il retrouve là-bas deux de ses amis, Mike et Jim. Ces 3 gaillards de 27 ans et des poussières se sont promis une « Soirée Dégustation Bières » pratiquement comme tous les week-end...
Ils se sont rencontrés au début du lycée (Mike) et en fac (Jim). Ils ont la même passion : le cinéma. La Réalisation de Films, plus exactement. Depuis ils ne se sont jamais quités, ils ont réaliser plusieurs petits films (pour ne pas dire court-métrages) ; au fil du temps, la maîtrise des divers outils informatique et vidéo s'est largement améliorée, ils ont participé à plusieurs concours et remporté le Prix « Jeune Espoir » en 2004.
Cette année, ils sont sur un projet, plus ambitieux que la réalisation de leurs propres histoires, ils colaborent au tournage d'un film d'animation/réalité, entourés d'une équipe d'infographistes et de musiciens, d'un collectif parisien en partenariat avec les écoles du quartier. Cette association à déjà créé plusieurs films/documenaires éducatifs pour ces établissements.
Le Sujet du film, « l'évolution de l'être humain ». Destiné, à la fois aux élèves de CM1, CM2 et 6ème.
Ce soir c'est particulier, Mike fête ses 28 ans, ça va être la totale, la tournée des bars toute la nuit et peut-être se retrouver au milieu d'une fête, avec des gens inconnus...
Cela leur est souvent arrivé...
– Si ça se passe comme y'a 3 semaines, lança Jim, ça promet !
Ils avaient rencontrés 3 filles du même age qu'eux (à 2 ans près), au St Patrick, après quelques bavardages elles les avaient invité à l'anniversaire d'une de leur copine.
Jim avait fini la nuit en compagnie de Nina.
Sloan, lui, s'était endormi dans les bras de Sarah
et Mike, après avoir « vider le bar » de ses hôtes, bières, rhum, et autres liqueurs, s'était retrouvé avec Lanie dans la salle de bain, où, après un dernier joint, ils prirent un bain « sexy » ensemble ; avant de s'endormir, trop defoncés/alcoolisés, dans la baignoire toujours remplie d'eau.
La soirée est bien commencée
- 1h03 -
Les 3 hommes se trouvent maintenant au « Paradise », un bar tendance, que le patron a décoré selon le fameux film « Phantom of Paradise » de Brian De Palma sorti en 1974. Ils en sont à leur 5ème bière « Grand Cru », comme ils disent. Ce sont des bières à +/- 8°, comme La Kouak, la Bière du Château ou la Chimay Bleue.
C'est alors qu'un groupe de jeunes gens fait son apparition. Notre petit comité remarque tout de suite que ce sont les filles de l'autre soir ; ils leur font signe, elles leurs rendent leurs saluts et viennent se joindre à eux. Chacune à coté de leur amant d'un soir d'il y a 3 semaines.
Le bar n'est pas tout à fait remplit, on s'entend encore parler et la musique n'est pas trop forte et plutôt agréable ; puisqu'il sagit de morceaux compilés par le Patron, regroupant des groupes comme : Radiohead, Sonic Youth, Grant Lee Buffalo, J.J. Cale ou Jimi Hendrix.
Après avoir annoncé aux filles que c'est son anniversaire, Mike lance, en direction du patron qu'il connaît bien (Frank), dans un ton caricatural du moyen-age : « Tavernier, apportes-nous ton meilleur Champagne, que nous puissions nous rincer la gueule ! ». Le patron s'exécuta, en jouant le jeu « Bien Messire, vos désirs sont des ordres » et il apporte à la table du vieux champagne (à maturité) du Domaine des « 3 Châteaux » (selon lui, le meilleur au monde) avec 7 coupes. Il est évidemment convié à trinquer en l'honneur du « Roi » de la soirée.
– Joyeux Anniversaire ! Crie la tablée d'amis.
– Faut faire un vœu, dit soudainement Lanie.
Ils se recueillirent tous un instant à la manière de vrais penseurs, pour exécuter la parole donnée et reprennent les discusions. Certain demande à d'autre « Quel vœu t'as fait ? Moi j'ai souhaité finir la nuit à tes cotés » glissa discrètement Jim à l'oreille de Nina qui rougit, sourrit, avant de lui carresser la cuisse sensuellement.
Sloane et Sarah s'embrassaient déjà. Mike, Frank et Lanie discutent musique.
A 2h -10, Frank encaisse les derniers clients et demande aux 6 accolites (alcooliques...) de bien vouloir « passer derrière », dans son salon personnel, afin de poursuivre la soirée. A 2h05 la police fait sa ronde habituelle, le café est fermé, tout va bien. A 2h30, une 2ème bouteille de Champagne « 3 Châteaux » est débouchée par Frank. Après avoir servit tout le monde, il regarde son portable qui vient sonner. Un Message de 3 de ses amis, qui lui demandent si ils peuvent passer. Il leur répond qu'il n'y a pas de souci.
Frank a 37 ans et ses amis :
39, pour Bertrand,
35, pour Math et
29, pour Cécile.
Bertrand et Cécile sont ensemble depuis près de 5 ans, Math et Franck sont cousins.
Quand ils arrivent, ils sont eux aussi déjà « bien attaqués ».
– Vous n'avez pas dû boire que de l'eau, s'exclama Frank.
Après quelques politesses et coupes de Champagne plustard, les nouveaux arrivant s'intègrent parfaitement au bon déroulement de la petite fête !
A la 4ème Bouteille du même Champagne, les regards sont plus brumeux, mais les discutions toujours aussi vivantes !
Et quelqu'un haussa la voix pour se faire entendre, afin de lancer le fameux débat de fin de soirée : «L'Univers, le Monde, l'Humanité et tous leurs débordements ».
– Mais où va-t-on ? Je vous le demande, où va l'Humanité, tous ces mystères jamais encore
résolus, comme la vie sous-marrine, l'activité extra-terrestre - s'il y en a une...
– Si il n'y avait que ça... Mais toutes ces guerres ! Encore aujourd'hui et pas forcément très loin de chez nous...
– Pourquoi ? Pour qui ?
– Ne pourrions-nous pas vivre enfin tous ensemble..?
A certains de rétorquer :
– Ah ! Le voilà repartit ! C'est bien du Sloan tout craché, ça !
– Il n'a pas tord, reprit Nina, mais... Est-ce le nom du biscuit qui a donné son nom à la planète ou l'inverse ? (Rires Générales)
Apparement la soirée est plus aux blagues « enfumées », qu'aux grands discours, pouvant être parfois pompeux. D'ailleurs Frank a roulé une grande cigarette conique qu'il fait passer à ceux qui l'accèptent ; autrement dit la majeure partie de l'assemblée ici présente, excepté Sarah et Math qui préfères siroter un verre de Ti-Punch, fraîchement servi.
Il est maintenant 3h45.
A 4h15, Bertrand et Cécile décident de rentrer se coucher.
5H30, il ne reste plus dans le salon seulement quelques personnes : Mike, Sloan, Jim et Frank.
Les filles sont là, mais elles se sont endormies dans les différents fauteuils du salon. Math est allé se coucher à l'étage.
5h45, Sloan, accompagné de Sarah, qui a du mal à marcher droit, rentre à son appartement.
Mike et Lanie se lèvent aussi et s'en vont dormir à l'étage, dans la chambre d'amis.
Frank salue Jim et Nina et monte se coucher.
Jim raccompagne Nina chez elle, ce n'est pas très loin, 15 minutes de marche. Mais dans leurs états le temps est doublé.
Ils passent la rue du Lion d'Or pour débouché sur la rue du Père Lachaise.
– J'ai froid.
– Tiens, prends ma veste.
Après avoir marché presque 20 minutes, Nina fit bifurquer la marche vers le Nord, en direction de la rue, dite, « Rose »; où on peut trouver les sex-shops et bars à hôtesses les plus minables de toute la ville.
– On va passer par ici, c'est plus court, fit elle.
– C'est la rue « Rose », Il ya bien un cinéma ici ?
– Oui, répondit-elle.
– C'est ici qu'on a gagné le concours « Jeunes Espoirs » ! Lui dit Jim.
– Ha bon ! Ya Combien de temps ?
– Cela va bientôt faire 2 ans.
Leur conversation s'arrêta nette, lorsqu'un homme plutôt pâle tomba à genoux devant eux pour les supplier : « S'il vous plaît, donnez-moi un peu d'argent, j'suis en manque... ». Le drogué se relève et part vers d'autres personnes en titubant comme un jeune enfant.
Nina se serra contre Jim, elle déteste cette rue, c'est celle des pochetrons, des clochards nazis et des drogués overdosés.
– Juste après le carrefour, plus que 300 m et on est arrivé, songea t-elle.
6h07.
« BANG ! »
6H08.
– Jim ! Non ! Non ! Au secours ! Aidez-moi !
– Il faut appeler une Ambulance !
– J'vous en prie...
Un coup de feu venait d'être tiré, à la suite d'une altercation entre 2 Policiers et 3 clochards.
Jim et Nina se trouvaient derrière les clochards.
Ces derniers étaient armés de couteaux à cran d'arrêt et de tessons de bouteilles.
Un des Policiers avait jugé plus sûr de sortir son arme et aussi, pour effrayer les clochards, en passant qu'ils deviendraient résonnables à la vue de l'arme.
Au lieu de ça, un des clochards qui venait de recevoir un coup de matraque donné par le 2ème policier, se lança sur les 2 agents des forces de l'ordre, les bras levés, le couteau à pleines mains.
Le policier armé de son pistolet recula vivement tout en visant le clochard.
Le Coup partit.
Le clochard tomba a terre, sonné par un coup de matraque en pleine tête.
La balle toucha Jim en pleine tête.
La rue « Rose » était maintenant rouge, le rouge des girophares de l'ambulance, le rouge des néons des établissements alentours, où l'animation n'avait pas diminuée.
Le Rouge du Sang, mais aussi celui de la fête et de l'euphorie, le Rouge de l'Amour.
– La blancheur du jour qui se lève, la froideur de ma souffrance.
– La Petite Mort, Lente et Perverse
Qui Traverse nos Corps Creux et Humides.
Celle-là même qui nous fait encore tenir debout,
Lorsque tout semble perdu...
Celle que les autres appellent la Vie.
(à chacun d'entre vous)
Stéphane CHENEAU – 23/07/2006 – Tranche de Vie
M.ARCADE - Rendez-vous médical
Rendez-vous médical
(Matthieu Arcade - 2006)
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Martin sonna, puis entra dans le cabinet du docteur Jorowsky, comme cela était indiqué sur la petite plaque en cuivre accrochée à la porte.
- Oui, à dix heures, répondit Martin d’un air inquiet. Je suis envoyé par le docteur Dubrowsky, ajouta-t-il, tout en plongeant son regard sur la gorge largement entrouverte de la séduisante jeune femme. Voici ma lettre de recommandation.
- Le docteur va vous recevoir dans quelques instants, dit-elle, avec sa bouche en cœur ; allez vous asseoir dans la salle d’attente je vous prie.
Martin suivi le chemin moquetté jusqu’au fond du couloir et s’engouffra dans la pièce. Le spectacle qui s’offrit à lui l’arrêta un moment et il sentit une sueur froide couler le long de son dos. Ce n’était que toux rauque et éructation douteuse. Devant ces figures maladives qui le dévisageaient, Martin eut un mouvement de recul ; mais, prenant son courage à deux mains, il alla s’asseoir craintivement à la place laissée libre près de la fenêtre. Il fouilla alors dans ses poches et en sortit un mouchoir qu’il appliqua aussitôt sur son nez – maigre protection contre les microbes importuns qui virevoltaient librement dans la minuscule salle d’attente. Choqués par les manières impolies du nouvel arrivant qui ne voulait pas prendre part à la grande braderie des maladies, ses hôtes, aux regards bouffis et larmoyants, gratifièrent Martin d’un mépris unanime. Mais, malgré la désapprobation générale, il conserva néanmoins la précieuse étoffe à fleurs sur ses narines, réconforté à l’idée que celle-ci lui avait été offerte par sa mère lors de son dernier anniversaire.
Les voisins indésirables partant en consultation étaient aussitôt remplacés par d’autres renifleurs impénitents qui amenaient avec eux une nouvelle faune microbienne. Martin se trouvait au bord de l’agonie lorsqu’il entendit la secrétaire l’appeler. Le docteur Jorowsky pouvait enfin le recevoir. Il s’extirpa avec précipitation de la salle d’attente, bousculant fortement la jolie secrétaire au passage. Celle-ci n’eut pas le temps de protester, Martin s’était déjà introduit dans la salle de consultation et avait claqué la porte.
Le docteur Jorowsky se tenait debout, au coin de son bureau, tendant une main molle vers ce patient aux manières incongrues. Martin la saisit au vol, et sans en attendre l’invitation, s’assit sur la chaise devant le médecin. Un peu interloqué tout d’abord, Jorowsky se ravisa et, avec nonchalance, s’installa à son tour. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, affable, mais une certaine lassitude se dégageait de lui ; celle d’un praticien connaissant parfaitement la mécanique humaine et n’ayant plus rien à en découvrir.
- Que me vaut l’honneur de votre visite, cher monsieur ? dit-il à Martin d’un air ironique, tout en rangeant certains papiers qui traînaient sur le bureau.
- Je viens de la part du docteur Dubrowsky, répondit Martin, en lui donnant sa lettre de recommandation. Le docteur Dubrowsky m’a envoyé à votre cabinet car mon cas, semble-t-il, le dépassait.
Jorowsky lut rapidement la lettre de son confrère et regarda plus attentivement Martin qui entre temps avait replacé son mouchoir sur son nez.
- D’après ce diagnostic, vous souffririez de forts éternuements chroniques, c’est bien cela ? Dites-moi plus précisément comment cela se manifeste-t-il, et depuis quand ?
- Oh, docteur, c’est affreux ! répondit Martin d’une voix gémissante. Ces éternuements me rendent la vie impossible ; ils m’ont saisi au lendemain de la mort de ma pauvre mère, voilà déjà deux mois. Depuis, sans la moindre raison, je suis pris d’une série d’incroyables éternuements, totalement incontrôlables, et, pour éviter tout risque, je dois rester cloîtrer chez moi toute la journée. Le rhume le plus bénin peut être fatal. Mais le pire…
Le médecin pensa couper court à la triste litanie de Martin en ébauchant son propre diagnostic.
- Mon cher monsieur, je ne vois là aucun mal inexplicable et d’ailleurs, je ne comprends pas pour quelle raison, mon éminent confrère, malgré la grande estime que j’ai pour lui, n’a pu remédier à la maladie dont vous êtes atteint. Vous souffrez tout simplement d’un contre coups nerveux qui fait suite au malheureux décès de votre mère, et cela se manifeste, cas extrêmement rare, je dois l’avouer, par des phases d’éternuements à caractère psychosomatique.
A ces mots, voyant son patient devenir pâle et se crisper de plus en plus sur son siège, le docteur Jorowsky crut de son devoir, comme tout bon praticien doit savoir le faire, de rassurer Martin sur la gravité de son état.
- Allons, allons, cher monsieur, je vais vous prescrire une bonne dose de tranquillisants et une sérieuse cure de repos. L’affection dont vous souffrez disparaîtra comme elle est venue. Il va sans dire que vous avez subi un fort choc émotionnel après la mort de votre mère et que pour cette blessure-là, seul le temps pourra…
Malgré ses efforts, Martin ne put contenir plus longtemps l’éternuement qui lui excitait les narines. Au premier coup de semonce, son mouchoir fut arraché de ses mains et alla se plaquer sur la figure du pauvre docteur. Mais le médecin n’eut pas le temps de se remettre de sa surprise ; après une profonde inspiration, Martin éternua une nouvelle fois. Le bureau de Jorowsky se renversa, les dossiers médicaux s’éparpillèrent à travers la pièce et la vitre de la porte éclata sous la pression. L’étonnement premier du docteur avait cédé la place à une terreur extrême. Il se réfugiait sous le bureau renversé lorsque, pour la troisième fois, Martin éternua. De toute sa carrière de médecin, et même de toute son existence, jamais Jodorowsky n’avait vu, ni entendu pareille chose. La déflagration fut si intense, qu’on a pu croire un instant que la foudre s’était abattue sur le cabinet médical. Les murs se lézardèrent et ce qui était resté intact ou encore debout après les deux précédents cataclysmes, fut littéralement désintégré sur place. Jorowsky, terrorisé, pensa que son abri de fortune ne résisterait pas à une prochaine salve, mais plus rien ne se produisit alors, la crise d’éternuements de Martin était terminée.
Prudemment, avec d’infinis précautions, le médecin passa lentement sa tête au-dessus de ce qui avait été son bureau et, au milieu d’un chaos indescriptible, à l’épicentre de l’onde de choc, juché sur un monticule de décombres, il vit Martin en train de sangloter comme un enfant. Par l’entrebâillement de la porte déchiquetée, toutes les personnes du cabinet se pressaient pour constater, ahuries, toute l’étendue des dégâts. Sentant l’insistance de ces regards médusés, Martin déclara, d’une voix faible et tremblante :
- Vous comprenez maintenant, docteur, pourquoi mon cas est désespéré…
L’affaire du cabinet du docteur Jorowsky fit grand bruit, mais les autorités, voyant les possibilités de destruction absolument gigantesques dont avait été doté Martin et afin d’éviter toute fuite vers une puissance étrangère, cherchèrent à démentir la réalité de cet incident. Depuis ce jour, nul n’a plus jamais entendu parler de Martin. Néanmoins, certaines rumeurs disent qu’il ferait l’objet, dans le plus grand secret, d’études scientifiques ayant pour but de développer une nouvelle arme militaire.
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/A/
Aussitôt mort - Aussitôt mort // "demo" (autoprod) EP
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/B/
Baron noir - voyager léger // "l'époque exige de bons gestionnaires…" (puzzle rec.)
Belone quartet - the same // "les prémices de la béatitude naissent de l'amertume" (kythibong) // 2006
Belone quartet - yeah // "les prémices de la béatitude naissent de l'amertume" (kythibong) // 2006
Belone quartet - my heart of corpse // "les prémices de la béatitude naissent de l'amertume" (kythibong) // 2006
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/C/
Cheval de Frise - Lucare des combles // "Fresques sur les parois secrètes du cråne" (Ruminance) // 2003
Cheval de Frise - II // "La lame du mat" (Ruminance) // 2005
Chevreuil - superchateau // "Chateauvallon" (Sickroom records/Effervescence) // 2005
Chevreuil - cannibal_lover // "capoëira" (RuminanCe) // 2006
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/D/
Don caballero - Let's face it pal, you didn't need that eye surgery // "american don" (Southern Records)
Duet - The round dance of the shadows // "the round dance of the shadows" (Space patrol)
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/E/
Epileptic - Four years four roses // "The first day of our second life" (Rejuvenation records) // 2004
Epileptic - Little river // "The first day of our second life" (Rejuvenation records) // 2004
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/F/
Fago.Sepia - huit // "l'âme sûre ruse mal" (Bolton Wonderland Records) // 2006
Fago.Sepia - sept // "l'âme sûre ruse mal" (Bolton Wonderland Records) // 2006
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/G/
Gantz - les prémices du Béton // "la chambre des morts" (Krawa Rds, Heart on fire, Radar Swarm, Impure Muzik)
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/H/
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/I/
Ichabod Crane - Kid Cocotte // "Kid Cocotte" (Cd Autoproduction 2006)
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/J/
Jullian Angel - Checking your soul // "Life was the answer" (Another Record)
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/K/
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/L/
Loisirs - Tiger // "Submergé par le sublime" // (Rejuvenation / Dora Dorovitch / Theatre / La Machoire) // 2005
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/M/
Microfilm - La fille qui en savait trop // "stereodrama" (paranoid / théâtre records /migouri / rejuvenation)
Myra lee - Pauvre ignorant // "2" (rejuvenation / théâtre records / la machoire)
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/P/
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/Q/
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/R/
Revok - Ambulatory self // "Bad books and empty pasts" (Rejuvenation records) // 2007
Room 204 - Firebass // "Trans panda" (kythibong)
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/S/
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/T/
Tante Félipé - Les dents sont sous scellé // "Point de croix" (les potagers natures)
The bushmen - fog of my life // "war and soda" (puzzle ramp)
Tomahawk - Sun Dance // "Anonymous" (Southern Records)
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/U/
Unlogistic - Annihilate // "capitulation" (waiting for an angel / rejuvenation records) // 2006
Unlogistic - violence // "capitulation" (waiting for an angel / rejuvenation records) // 2006
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Gérard ROBINVIL - Exposition "EPHEMERE"
Montage Juin 2007 - Le bois gâts
Exposition "EPHEMERE"
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